Discours de B. DELANOE dimanche 16 novembre 2008

Publié le par Delanoe 74

Retrouvez ci-dessous le discours prononcé par Bertrand Delanoë le matin du dimanche 16 novembre devant le congrès de Reims.

Mes chers camarades,

Alain Bergounioux vient de dire à tous les délégués ce qu’avait été cette nuit de discussions, et ses résultats.

Je veux vous dire très brièvement l’état d’esprit de la motion A. Hier matin, ici même, nous disions, je disais à quel point il nous paraissait indispensable que notre congrès ne trouve pas sa solution pour les motions, mais pour les Françaises et les Français. Je disais hier matin à quel point il fallait concilier, si l’on pouvait, vérité de nos convictions et compromis, pour permettre de présenter une orientation politique à vocation majoritaire, de manière à ce que le Parti socialiste soit au rendez-vous que lui fixent nos concitoyens dès aujourd’hui.

Malheureusement, cela n’a pas été possible. Mais cela s’est déroulé dans la vérité des convictions. Avec la motion E, notre motion s’est comportée en camarades qui veulent continuer à militer ensemble, mais qui assument les différences politiques qui se sont vues dans les expressions de ces derniers jours.

Vous le savez, et je l’avais annoncé hier matin en toute transparence, nous voulions trouver un accord politique, un rassemblement avec les motions par rapport auxquelles nous pensions que nous n’avions que des nuances et que nous avions l’essentiel en commun, et je le pense toujours.

Nous n’avons pas trouvé ce compromis. Je le regrette, je regrette que les motions A, D et C n’aient pas pu, à partir d’une orientation politique et d’un dispositif humain commun présenter ce matin une proposition aux délégués.

Chers amis, je le regrette, mais je vous avais dit aussi hier matin que la vocation de la motion A, c’était de restituer toute la force qu’elle a au service du Parti socialiste.

C’est pourquoi nous avons décidé de ne pas rajouter à ce qui est appelé par la presse la « guerre des chefs », ou ce que certains d’entre nous pourraient ressentir comme de la confusion ou un risque de division. Donc, en conscience, en responsabilité, avec toujours cette gravité qui ne nous quitte pas dans ce congrès, nous n’aurons pas de candidat au poste de Premier secrétaire, car pour nous, ce n’est pas une question de personne, nous voulons une orientation politique dont on déduit le leader du parti.

Je vous l’ai dit, chers amis : quelles qu’aient été les circonstances, depuis le 7 novembre au matin, et je savais que jamais ma personne de leader de la motion qui a quand même représenté un quart des militants de notre Parti socialiste, que jamais ma personne ne serait un problème. Je vous le prouve.

Mes chers camarades, je veux rester dans la sincérité. Je suis triste et déçu ce matin, mais quand on est militant, on ne désespère jamais de la cause que l’on sert et de l’instrument indispensable à cette cause. Au nom de la motion A, je vous le dis ce matin : je crois dans le socialisme, je crois dans l’instrument indispensable pour que notre énergie, notre talent, notre rassemblement servent le seul objectif qui vaille quand, comment enfin nous produisons du progrès social réel dans la vie de nos concitoyens pour cette cause-là, qui est notre devoir, qui est notre passion, qui est ce qui nous grandit tous. Je vous le dis pour aujourd’hui et pour demain : vous pourrez toujours, toujours compter sur les convictions, l’engagement, l’esprit démocratique, le désintéressement de la motion A et du militant que je suis.



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